Echappées

Mes inspirations ne se limitent pas  aux apocalypses urbaines, aux virus émergents, aux pollutions par les plastiques. Des  horizons sereins, le ciel et le soleil m’aident à évoquer de belles évasions. Et désormais j’ai senti l’importance de rendre des hommages…

S’inspirer des nuages :

La liseuse de l’éphémère, 2022, 200 x 140 cm, assemblage de tissus et de canevas anciens, collection particulière, © Paulette Patout

De l'espoir !

Cet assemblage participatif a été créé en 2022 pour célébrer le Printemps des Poètes à Lannédern, Finistère. Thème national retenu: l’éphémère. Quoi de plus éphémère qu’un nuage? Alors La Liseuse de Vermeer émerge d’un amas nuageux composé de canevas anciens.

Et des oiseaux de paix…

           Je prête ma main pour la paix, panneau 3, 2022, 200 x 160 cm, assemblage participatif réalisé à Lopérec par 70 contributeurs de 6 à 80 ans, chutes textiles,                                      collection particulière,  © Paulette Patout

Triptyque : Je prête ma main pour la paix

Au centre des monts d’Arrée, une association organise un fest-noz durant l’automne 2022, dans une salle dont le fond de scène est dégradé. Je suggère de cacher la misère en installant un assemblage fédérateur. Dès qu’il est en place, je prends du recul. Vu de loin, il semble ridiculement petit.

D’où l’idée de composer un triptyque : deux autres panneaux de la même inspiration viendront développer le panneau initial.

Je prête ma main pour la paix, triptyque, 2022/2023, 200 x 420 cm, assemblage de chutes textiles, collection particulière, © Paulette Patout

Brasparts, visiteurs/contributeurs, lors de l’exposition réalisée à la bibliothèque, août 2023

Merci aux contributeurs de la communauté non-violente de l’Arche, créée dans l’Hérault par Lanza Del Vasto. Ainsi qu’à ceux de l’exposition organisée par la médiathèque de Brasparts dans le Finistère. Ils sont intervenus dans les panneaux 2 et 3.

Hommages

Hommage à Camille

S’échapper, c’est aussi se souvenir des êtres chers qui vous ont transmis leurs valeurs. Mais qui était Camille? Ma merveilleuse grand-mère.

Hommage à Camille, 2024, 208 x 154 cm, assemblage de chutes textiles sur fond de courtepointe, collection particulière © Paulette Patout

Hommage à Camille, 2024, 208 x 154 cm, détail de la fourmi, assemblage de chutes textiles sur fond de courtepointe, collection particulière © Paulette Patout

Camille était ma grand-mère. Veuve de guerre à 33 ans, évaluée par l’état économiquement faible, sa modeste pension ne suffisait pas pour nourrir ses trois jeunes enfants. Habile dentellière, elle se mit a confectionner couvre-pieds, courtepointes et autres édredons moelleux. Femme pieuse et calme, toujours habillée de noir, elle a vécu comme une fourmi discrète, économe, minutieuse et industrieuse.

Elle ne jetait jamais rien : Tu comprends, ma Titite, ça peut toujours servir. Preuve en est la doublure de sa courtepointe pieusement conservée par la famille et constituée d’un patchwork de 74 morceaux… Il constitue le fond de l’assemblage que j’ai créé pour l’honorer.

J’ai passé tous mes hivers d’enfant malade en sa douce compagnie. A l’époque, peu de jouets pour me distraire dans la famille ouvrière où j’ai grandi. Alors elle me racontait des histoires. Et surtout elle m’a transmis le goût des tissus somptueux avec lesquels elle avait travaillé sa vie durant. Elle avait conservé tous ses échantillons et les moindres chutes : merveilleux supports lorsqu’elle m’a appris à coudre.

Ma grand mère avec sa petite fille

Ma grand-mère Camille et sa petite fille : c’est moi.

les 3 enfants de ma grand-mère

Camille, veuve avec ses trois enfants : ma mère est la cadette