A 2662 km de chez nous c’est la guerre en Ukraine… Oh, pardon ! Poutine exige que l’on évoque «une opération militaire destinée à dénazifier le pays».
Un moteur de recherches me dirige vers Anastasia Podervianska, artiste plasticienne textile, tout comme moi. En visitant sa galerie virtuelle j’apprends qu’elle vit et travaille à Kiev et qu’elle est représentée en France par Fiber Art Fever, collectif d’artistes textiles. Venez faire quelques pas dans les univers d’Anastasia. Envie de la soutenir ? Belle idée, et j’ai découvert un moyen.
Issue d’une lignée d’artistes, Anastasia grandit dans un pays riche de son patrimoine textile. Elle évolue parmi des vêtements traditionnels enrichis de motifs et broderies multiples.
Elle se forme d’abord à l’Académie des Beaux Arts de Kiev. Rencontres, découvertes, expériences multiples, cheminement… Et peu à peu elle exprime son désir de faire évoluer l’art textile, longtemps considéré comme un artisanat utilitaire inspiré par le folklore et réalisé le plus souvent par des femmes. Or les pratiques artistiques sont à prédominance masculine.
Peu à peu Anastasia Podervianska va affirmer sa singularité en créant pour partager sa vision du monde. Contempler son œuvre c’est s’enchanter des couleurs, admirer la variété des matériaux et des techniques utilisées, sourire devant l’humour et l’ironie qui transparaissent lorsqu’elle évoque la dégradation des structures sociales et la corruption.
Visiblement, l’artiste puise aussi son inspiration dans des connaissances multiples. Occasion pour nous de voyager dans des univers culturels diversifiés : d’Adam et Eve à Mickey et Minnie Mouse !
Son travail est exposé dans le monde entier : il s’agit le plus souvent d’assemblages textiles verticaux mais aussi de fabuleux manteaux dans lesquels je me glisserais volontiers. Mais pas maintenant, c’est hélas évident.
Lasse de me demander ce qu’il en est d’ Anastasia et de son œuvre, je contacte sa galeriste en France, Paty Vilo. Le 13 mars une réponse me parvient : Elle dit qu’elle est OK… Tant qu’elle publie sur Facebook ou Instagram c’est que ça va. Comme ça peut aller quand on est sous les bombes. Elle est dans un abri, toujours à Kiev. Voilà… je ne peux pas vous en dire plus. Je lui écris tous les 3 jours… Bien cordialement.
Sur le site du collectif https://fiberartfever.com j’apprends l’existence d’une belle initiative : Broder pour la Paix. Nous sommes invités à créer quelque chose, si possible en relation avec le textile et avec du bleu et du jaune, couleurs du drapeau de l’Ukraine. Toutes les techniques sont permises, tout le monde peut participer. Mais pas d’injures envers les russes : le mouvement est pacifiste. A quoi ça sert ? Concrètement ça n’aidera pas l’Ukraine, mais c’est un soutien moral qui nous permet d’exprimer notre compassion à la population et notre horreur de la guerre.
En pratique : photographiez votre réalisation, ajoutez un titre et votre nom. Envoyez l’ensemble à broderpourlapaix@gmail.com
Vous n’envisagez pas de participer ? Dommage ! Visitez tout de même le site : http://broderpourlapaix.blogspot.com/p/one-picture-for-ukraine.html